DENISE MARAN

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Maternité & Sexualité

 
La venue des enfants est un tournant majeur dans la vie d'un couple,
une question cruciale se pose à lui à ce moment là :
le couple de parents saura t-il préserver le couple d'amants ?
Cette question est cruciale dans la mesure où la survie du couple en dépend.
60°/° des couples auraient des difficultés sexuelles après la naissance,
50°/° des couples qualifient leur sexualité de pauvre 8 mois après,
1 couple sur 6 se sépare dans les 2 ans après la naissance du 1° enfant dans les pays occidentaux...
Ces chiffres ne cherchent pas à faire peur, mais à sensibiliser au fait que maintenir une vie de couple harmonieuse en étant parents est un enjeu de taille et parfois même une gageure !
Un couple harmonieux est un couple qui a su préserver son intimité, son espace intime face à la vie sociale, amicale, professionnelle, familiale élargie (parents, fratrie, cousins...)et enfin face à la famille qu'il construit avec ses propres enfants.
La sexualité mais aussi les moments à deux quels qu'ils soient (week-end, vacances, soirées, sorties...) sont les garants de la préservation de cette intimité.
Mais pour cela il est nécessaire que chacun se tienne dans la décision de préserver son couple, et même si souvent un des deux tirera l'autre dans cette aventure, ce qui compte c'est que ce ne soit pas toujours le même...
Or bien souvent, quand UNE FEMME devient mère, la femme en elle a une fâcheuse tendance à disparaître !
Un certains nombre de facteurs expliquent très bien cet état de fait :
Sur le plan physiologique et corporel
On observe une variation de la libido en plus ou en moins et une modification des ressentis corporels qui pourront être meilleurs ou moins bons voire douloureux pendant les rapports sexuels.
Les variations hormonales et les transformations du corps (plus précisément de la zone pelvienne) sont à l'origine de toutes ces fluctuations durant la grossesse et en postpartum (avec une mention particulière si la femme allaite).
Aussi l'accouchement et son vécu plus ou moins violent, plus ou moins traumatisant et les séquelles tant physiques que psychiques qu'il aura occasionné laissera des traces :
Le vagin lieu de douleur va t-il pouvoir à nouveau être un lieu de jouissance et de plaisir...?
Par ailleurs, il faudra aussi compter avec la fatigue pendant un bon moment...!
(Fatigue dont le père ne sera pas épargné notamment avec les levers nocturnes).
Sur le plan psychique
On le sait la grossesse est un véritable bouleversement, c'est un cataclysme tant sur le plan psychique que sur le plan physiologique (comme nous venons de le voir).
La femme dans ce moment voit son psychisme traversé d'émotions, d'affects, de souvenirs, d'angoisses, de peurs...qui la fragilisent et peuvent la rendre peu présente pour son conjoint.
Par ailleurs, l'identité féminine se constitue d'un féminin érotique et d'un féminin maternel, avec la maternité le clivage entre ces deux aspects est d'autant plus marqué, et le féminin maternel de fait prend beaucoup de place.
Là encore l'homme amant pourra avoir bien du mal à trouver sa place,
d'autant qu'une mère se sent souvent comblée dans ses besoins fusionnels et de tendresse avec et par son bébé....
Par ailleurs son corps transformé et donc l'image que la femme a d'elle même ne facilitera pas les choses bien souvent.
Dans cette aventure, L'HOMME n'est pas en reste et est aussi confronté à certaines difficultés :
Peur d'agresser le foetus pendant le rapport sexuel, fantasme de se faire toucher/mordre par lui, sentiment qu'un tier assiste au rapport sexuel et qui plus est son propre enfant...
Difficulté à faire la part des choses entre la femme et la mère concernant sa conjointe et donc tendance à ne plus voir QUE la mère.
Conséquence éventuelle s'il a assisté à l'accouchement surtout si au fond il ne le voulait pas vraiment.
Peur voir angoisse devant la responsabilité de devenir père.
Tout cela pourra être à l'origine de certaines difficultés sexuelles pour lui (difficultés érectiles, éjaculation rapide, manque de désir...) et parfois l'amener à se rassurer sur sa virilité et à se "dés-angoisser" en recourant à l'infidélité.
Ces différents vécus masculins et féminins vont rendre la sexualité éminemment complexe à ce moment de la vie du couple et pourront participer à entamer la belle intimité qu'il avait réussi à établir.
Une distance entre l'homme et la femme risque alors de se créer, qui souvent ne fera que se creuser si aucun ne réagit.
RÉAGIR... OUI MAIS COMMENT ?
Déjà reconnaitre qu'il y a un problème, ne pas se dire que ça passera, que c'est normal...etc.
Ainsi il sera important très tôt pendant la grossesse de se parler, de se dire comment on vit les choses.
Ensuite il faudrait pouvoir maintenir un climat de séduction et de désir dans le couple, on est pas obligé de se mettre des sous vêtements de grand mère ni de troquer la petite jupette sexy pour le jogging informe...!
Monsieur devra rassurer sa compagne sur son potentiel de séduction et continuer à voir sa femme en elle.
Pendant l'amour, à mesure que la grossesse évolue il conviendra d'adapter les positions et les pratiques pour le bien être et le plaisir de chacun :
en général les positions latérales ne comprimant pas le ventre sont bienvenues.
On peut aussi prendre du temps pour se câliner durant des séances de massages/caresses tout en sensualité sans pénétration, par exemple monsieur peut faire des massages du périnée de madame avec une huile spéciale ou lui masser le ventre.
Sauf raison médicale, on peut faire l'amour et d'autant plus se câliner jusqu'en fin de grossesse, le bébé ressent votre plaisir partagé et ça lui fait du bien !!
Si vous avez un doute demandez conseil.
Après l'accouchement, selon comment il s'est déroulé (césarienne ou voie basse), selon l'intégrité du périnée, chaque couple reprendra sa sexualité à son rythme.
Là aussi les moments câlins de caresses sensuelles et sexuelles (selon) peuvent faire partie du paysage, on peut commencer par ça et en profiter pour s'inventer une nouvelle façon de vivre son intimité.
Si sans raison objective la reprise des rapports sexuels avec pénétration tarde alors il faudra se parler et trouver le moyen d'y remédier, peut être se faire aider...
Que madame prenne très au sérieux sa réeducation du périnée car si elle est essentielle pour en maintenir l'intégrité et ne pas avoir d'ennuis plus tard (incontinence urinaire, prolapsus), cette rééducation est aussi capitale pour une bonne reprise de la sexualité car une bonne tonicité de toute cette zone participe grandement aux sensations de plaisir vaginal.
Par ailleurs et comme toujours continuer à se sentir homme et femme tout en étant devenu père et mère, passera par le besoin de se séduire, de se plaire (à soi même et à l'autre), de passer du temps ensemble...
Parole d'une patiente :
"Etre parents nous met à une autre place... ne pas se laisser envahir par l'envie d'être de bons parents... retrouver un équilibre qui laisse la place au désir...".
Je ne peux pas mieux dire ! Sinon qu'il ne faut pas oublier que partage des tâches et désir mutuel vont de paire...!

La puissance thérapeutique des rêves

 
J'aimerais ici partager avec vous un article d'Anne Dufourmantel, psychanalyste et philosophe.
Cet article écrit pour psychologies magazine en 2017 nous parle de l'intérêt des rêves dans notre vie en général et dans une démarche thérapeutique en particulier.

J'ai titré ce billet "La puissance thérapeutique des rêves" car se remémorer ses rêves et les écrire c'est  se mettre à l'écoute de cette partie de soi qu'on nomme l'Inconscient, c'est entrer dans une autre dimension de notre espace intérieur comme j'aime à le dire à mes patients.
Et cette "simple" démarche est en soi thérapeutique puisque qu'elle nous ouvre un autre champs de possibles que ce soit  dans la compréhension de nous même,  ou dans l'émergence d'une proposition inédite dans la  vision d'une problématique, ou  encore dans une abréaction c'est à dire la résolution d'une tension psychique due à un évènement/une situation/une relation fortement chargés émotionnellement.

J'aime cette auteure car toujours avec elle il est question de vérité, vérité de soi et sur soi et c'est bien vers cela que tend la démarche psychanalytique  :
​se découvrir​ dans le sens premier de ce mot c'est à dire retirer ce qui nous recouvre pour accéder à notre vérité, au delà de nos conditionnements familiaux, sociétaux, culturels,  d'époque...

Et c'est précisément ce que nous dit Anne Dufourmantel :
" Nos rêves sont un fil à plomb qui nous relie à la vérité de notre être, comme cette ligne verticale que suit le plongeur en apnée et sur laquelle sont indiqués les stades de profondeur franchis."
lire l'article

L'aventure du couple

 
Toute relation est complexe, et ce quelque soit le type de relation : professionnelle, amicale, familiale...
On ne peut que noter à quel point c'est si souvent difficile de se parler et de se comprendre, de se dire les choses sans forcément créer de conflits, d'être en conflit sans se sentir mal ou avoir l'impression d'être en rupture avec l'autre, ou que ce ne sera pas sans conséquences...

Pourquoi est-ce si compliqué ?

Parce que dans toute relation il n'est pas question QUE de ce qui se passe ou se dit sur le moment mais aussi et même surtout de notre interprétation de la réalité du moment.
Cette interprétation qui provient de notre histoire plus ou moins lointaine (hier ou il y a 20 ans) nous conduit à entendre et vivre le moment sur quelque chose de faussé, et donc à inter-réagir dans la relation de façon inadaptée.
La relation amoureuse dans ce qu'elle vient nous toucher au plus profond de nous, réactive nos blessures et met en évidence nos failles les plus intimes.
C'est de tout cela dont il va être question dans les chapitres qui suivent :
« Le berceau de l'Amour » nous donnera un éclairage sur comment se crée en nous notre besoin d'amour, notre aptitude à nouer des liens et les enjeux qui leurs sont inhérents.
« La magie de la rencontre » nous parlera de ce moment si particulier qu'est la rencontre amoureuse.
« La face cachée du couple » nous permettra d'évoquer ce qui constitue ce lien d'Amour et les dynamiques relationnelles qui l'animent.
« La sexualité est le lieu du couple » nous amènera à comprendre en quoi la sexualité est tellement importante et constitutive de la relation de couple.
Et enfin,
« Que faire... ? » nous proposera quelques pistes pour se donner une chance de vivre de meilleure façon cette grande aventure de la vie qu'est l'Amour...

Le berceau de l'amour

 Le besoin d'attachement fait partie de nos besoins fondamentaux au même titre que manger ou boire.
Il se tisse sur le besoin d'être sécurisé, protégé et réconforté qui sont des besoins vitaux .
L'hospitalisme grave trouble de l'attachement en témoigne, il s'agit d'enfants qui se laissent mourir psychiquement alors qu'ils sont très bien soignés et nourris physiquement mais qu'ils ne reçoivent justement aucune nourriture affective.
Après être passés par une phase où ils réclament douloureusement le contact et la chaleur des personnes qui s'occupent d'eux, c'est à dire à nouer un lien, ils finissent en désespoir de cause (et c'est bien de désespoir dont il s'agit) par se replier sur eux, couper tout contact avec les autres et entrent dans une profonde dépression.
Cela a pu être étudié notamment après guerre dans des orphelinats où le personnel en nombre insuffisant était surtout pris par l'urgence des besoins physiques et n'avait pas la disponibilité nécessaire pour cet aspect affectif de la relation à l'enfant dont ils avaient la charge .
L'attachement est le prototype en quelque sorte de l'amour, c'est là que tout commence.
L'objet d'attachement (la personne qui s'occupe quotidiennement de l'enfant) se constitue à partir de la continuité de la présence et de la satisfaction des besoins, psychiquement s'installe un sentiment de gratitude envers cet objet, le sentiment de gratitude étant à l'origine du sentiment d'amour (M. Klein).
Les racines de l'ambivalence se trouvent ici (ainsi qu'à un autre niveau comme nous le verrons) car le moindre retard, la moindre frustration, (tout ne se passe pas toujours bien , en conformité avec son besoin du moment) va être vécue par le bébé comme quelque chose de mauvais, quelque chose contre lui et déclencher sa rage, des mouvement très violents de destruction contre cet objet malfaisant = haine.
A cela suivent bien sûr des moment de jouissance intense, de profonde satisfaction provoquant la gratitude évoquée = amour.
Mais le bébé dans sa toute puissance est toujours dans la peur, l'angoisse d'avoir détruit son objet d'amour dans ses mouvements de destruction, ce qui crée en lui un sentiment de culpabilité et en réponse à celui ci, un besoin de réparation.
C'est à dire que dans son fantasme de toute puissance autant il s'imagine avoir endommagé son objet d'amour et en ressent de la culpabilité et autant il s'imagine pouvoir réparer ces dommages.
L'autre niveau dans lequel plongent les racines de l'ambivalence propre au sentiment amoureux concerne la dialectique besoin de sécurité/besoin d'autonomie.
Et nous voilà avec tous les ingrédients de l'amour !!
Le besoin de sécurité et donc d'attachement empreint d'une grande violence émotionnelle dans laquelle se fonde l'ambivalence des sentiments amour/haine
et à l'opposé le besoin d'autonomie/liberté, car si on a besoin du socle, du terreau de la sécurité émotionnelle pour se développer, on a aussi besoin de s'en extraire pour exister.
L'ambivalence par rapport à l'objet d'amour trouve ainsi son origine à la fois dans la dualité satisfaction/frustration créant la dialectique Amour/Haine
et dans l'opposition de ces deux besoins contradictoires qui nous sont tout aussi essentiels l'un que l'autre : sécurité/dépendance et liberté/autonomie.
De quoi tout cela parle t-il ?
De notre construction psychique, de la lutte vitale des origines pour que notre Moi puisse émerger, ayant reçu suffisamment sa nourriture d'amour = sécurité/satisfaction, et poursuivre toujours et encore sa croissance en se mettant à l'épreuve de la rencontre avec l'autre, les autres, le monde... = liberté/autonomie.
Notre vie durant nous aurons à faire avec ces besoins contradictoires, plus ou moins comblés, plus ou moins dans des manques, dans des attentes dans lesquels s'actualisent et se révèlent nos blessures et nos failles narcissiques.
C'est dans le regard (au sens large, c'est à dire maternage, caresses, mots d'amour et de tendresse, attention...) de l'autre que nous commençons à exister et nous n'avons de cesse que de chercher à nous conforter, à confirmer notre existence dans le regard d'autrui, tout en ayant le besoin vital de nous différencier.
Car si nous restons captif du regard de l'autre nous n'existons pas en tant que Moi différencié mais si personne n'est là pour nous regarder, pour nous renvoyer notre reflet alors nous n'existons plus.
L'amour est toujours narcissique, pour une part on aime que soi...
On aime l'autre pour ce qu'il nous apporte et tout le travail va consister à rencontrer l'autre véritablement ;
Mais on ne peut aller vers cette rencontre qu'à partir d'un Moi suffisamment construit/élaboré.
En ce sens, l'amour est un chemin de maturité : on grandit grâce à l'autre puis on doit s'en détacher pour pouvoir mieux le retrouver.
La relation de couple va donc être le champs privilégié pour que ces besoins contradictoires (sécurité/autonomie), nos quêtes et nos combats se réactualisent afin de tenter de se résoudre, de se réparer.
Ainsi, « la relation conjugale se constitue autour des parties de soi qui sont le moins bien achevées ». (S. Hefez)
C'est pourquoi aussi il peut être un lieu de maturation où chacun peut grandir avec l'autre.
Nous passons notre vie à tenter de nous guérir de notre histoire au pire et à nous construire dans une singularité au mieux,
le couple avec la proximité/l'intimité avec l'autre dans laquelle il nous place de fait, peut être ce champs d'expérimentation de nous même et de rencontre vraie de l'autre.

La magie de la rencontre : hasard ou nécessité !?

« Si on peut penser qu'une rencontre se fait par hasard on peut se dire que lechoix de l'autre n'est jamais le fruit du hasard... »
Le moment de la rencontre parle en soi des attentes et des besoins de chacun.
D'autant plus s'il s'agit d'un coup de foudre mais quoiqu'il en soit toute la dimension inconsciente du lien amoureux apparaît à ce moment là.
Comme si justement les inconscients se cherchaient et se répondaient l'un l'autre, et surtout se trouvaient comme par magie...
Car là est le véritable mystère de la rencontre de deux êtres qui ne savent rien l'un de l'autre et qui pourtant savent déjà l'essentiel pour ce qui est du projet inconscient !
« Mais je ne pouvais pas savoir qu'il allait être aussi mou (comme mon père) ou qu'elle serait aussi exigente (comme ma mère ou ma tante que j'admirais tant et qui me paralysait)... »
Et voilà comment une relation, un lien se noue , déjà tellement empreint d'autres histoires, d'autres relations.
Mais dans ces premiers temps de la relation « la lune de miel », la fusion avec l'autre et son idéalisation sont au premier plan, c'est la phase narcissique de la relation ou l'autre est plus un autre nous même qu'un autre véritablement.
1+1=1
On s'entend pour dire en général que cette phase dure environ deux/trois ans, puis les ennuis commencent.. !

La face cachée du couple

Cette face cachée nous parle précisément du projet inconscient qui préside au choix amoureux.
En effet si le couple très vite va fonctionner dans un certain cadre avec ses propres règles (gestion de l'argent, partage des tâches ménagères, moments hors du couple pour chacun...).
En arrière plan de ce fonctionnement objectif plus ou moins bien balisé et clairement exprimé va œuvrer en sourdine ce qui au fond est à la base de la relation :
l’emboîtement névrotique c'est à dire ce sur quoi se fonde le lien amoureux sur le plan inconscient.
On peut dire, au risque d'être un peu caricatural (mais parfois cela a le mérite de parler clairement de choses très compliquées !) que le lien d'amour comporte unepart sentimentale, qui est cet élan qui nous pousse et nous porte vers l'autre, et, unepart névrotique, cette part névrotique est faite de la problématique de chacun et donc des demandes, attentes, désirs, manques, frustrations, colères...
Qui vont chercher à s'exprimer dans la relation sous la forme de fonctionnements/mécanismes qui créeront l’emboîtement névrotique du couple.
Quelques exemples d’emboîtements et de leur dynamique parleront d'eux même :
Répétitions = scène d'un scénario qu'on connaît trop bien et qu'on répète à l'infini cherchant en cela à y mettre fin :
par exemple une femme abandonnée par sa mère et qui ne fera que « tomber » sur des hommes distants et froids qui finiront par l'abandonner tant elle les étouffe par ses demandes de preuves d'amour,
Rôles que l'on va adopter par rapport à son partenaire :
soignant/soigné, le papa et la petite fille, la mère et l'ado, la victime et le bourreau.
Projections :
projection sur l'autre de ses propres ressentis, qualités, défauts, besoins/désirs etc...
par exemple, je suis en colère pour une raison ou une autre et rentrant à la maison je perçois une animosité chez mon conjoint...
je me sens coupable de quelque chose et je lui demande ce qui ne va pas ayant le sentiment qu'il m'en veut..
Besoin de réparation :
dans le « choix » du partenaire on cherchera à se réparer ou à réparer un parents,
par exemple un homme ayant eu une mère soumise et en souffrance avec un père autoritaire qui « choisira » une partenaire fragile qu'il protégera comme il aurait souhaité pouvoir protéger sa mère.
Idéalisation du partenaire ou d'une partie de lui :
« tu es tellement bien et tu t'intéresses à moi donc je suis bien », l'idéalité de l'autre rejaillit sur soi.
En fait il y a projection sur l'autre de son propre Idéal du Moi, autrement dit de ce que l'on voudrait être soi même dans l'idéal.
Par exemple les femmes qui ont besoin d'être avec des hommes de pouvoir ou les hommes avec de très belles femmes ou très intelligentes...
La qualité, la nature et la pérennité de la relation dépendra de la proportion de la part sentimentale et de la part névrotique du lien d'Amour :
ainsi si la part névrotique prend trop de place au détriment de la part sentimentale,
ou que le sentiment sert d'alibi à la mise en actes et en scène de la part névrotique,
ou encore si l'évolution de l'un des partenaires fait que l’emboîtement des deux névroses n'est plus « adapté » créant ainsi une disjonction entre les deux partenaires puisque leur névrose respective ne se répondent plus.

La sexualité est le lieu du couple

C'est le lieu où le NOUS va pouvoir se dire et se vivre, ainsi souvent la sexualité va être un révélateur de l'état de santé du couple car si c'est le lieu ou le NOUS s'écrit à quatre mains , c'est aussi le lieu où la différence se vit dans ce qu'elle a de plus essentiel :
différence des sexes, différence de désirs, différence de besoins, différence de rythmes, différence de ressentis...
C'est le lieu où il s'agit d'exprimer qui on est et ce qu'on veut, c'est à dire d'exprimer son désir tout en tenant compte de celui de l'autre.
C'est le lieu par excellence ou le JE rencontre le TU, car s'il n'y a pas plus fusionnel qu'une relation sexuelle en même temps chacun doit pouvoir se situer en lui même, dans son propre ressenti.
Paradoxe de la sexualité comme du lien amoureux qui nous demandent d'être unis tout en étant séparés faute de quoi rien véritablement ne peut se passer.
Car si on est trop dans le désir de l'autre on se perd et si à contrario on ne peut recevoir le désir de l'autre aucune véritable rencontre ne peut se faire...
Ainsi le lieu de la sexualité pourra aussi et même précisément servir de lieu d'expression de la problématique du couple ou/et de l'un des partenaires :
Conflit ou difficulté relationnelle qui va trouver à se parler de cette manière là,
je prends mes distances par rapport à toi (pas de désir), j'exprime mon agressivité ou mon inconfort avec toi (dysfonction érectile ou éjaculation rapide),
j'exprime combien j'ai mal avec toi, combien tu me fais mal (dyspareunie, mycoses à répétition),
je prends le pouvoir sur toi en te donnant ou en ne te donnant pas = je te dis non/oui...
Parfois le dysfonctionnement sexuel parlera de l’emboîtement lui même comme dans les rôles de la petite fille et du papa pouvant trouver sa traduction sur le plan de la sexualité avec la vaginique et son partenaire tellement compréhensif...
On observe un tournant majeur dans la vie du couple :
la venue des enfants, le couple parental saura t-il préserver le couple conjugal, les amants ?
Devenir parent est un bouleversement pour chacun, c'est un moment de crise /déséquilibre intérieur et donc de bouleversement pour le couple dans lequel un tier s'introduit, du 2 on passe à 3, le positionnement par rapport à l'autre, au partenaire change.
Mais là aussi tout va dépendre de l’emboîtement à la base et de sa capacité
d' évolution.
Par exemple dans le scénario de la maman et de l'ado, il y a le risque pour le père de ne pas trouver sa place entre sa femme et son enfant, une nouvelle donne sera nécessaire et la sexualité entre les deux partenaires viendra parfois parler de ça.
Le nouveau père trouvera t-il refuge auprès d'une maîtresse qui le rassurera sur sa virilité tout en ne le plaçant pas dans une position de responsabilité ? Souffrira t-il d'un manque de désir se sentant lui même moins important pour sa compagne ?...
Autre exemple, le projet inconscient de la femme était (c'est moins fréquent chez l'homme) de devenir mère (père), ayant trouvé le bon partenaire pour cela, alors la sexualité n'a plus sa place, et il n'y a plus de désir...

Que faire ?...

La relation de couple et les dynamiques qui l'animent rendent compte comme nous venons de l'aborder, d'une extraordinaire complexité.
En effet des questions essentielles se posent à nous lorsque nous faisons couple :
Comment être avec l'autre et rester moi ? être en lien avec l'autre sans me perdre dans la relation ?
Comment évoluer ensemble pour que la relation puisse durer ?
Comment faire grandir la part d'Amour qui nous unit et qui parfois se retrouve derrière nos parts d'ombre ?
Comment trouver le moyen de nous parler vrai sans la contrainte de nos parts névrotiques ?
Comment faire de notre sexualité un lieu où on se retrouvent et non un lieu de guerre qui nous sépare encore plus ? Etc...
Nous pourrions multiplier les questions à l'infini !
Et il n'y a pas de recette miracle, le secret cependant, s'il en est un, réside peut être dans le fait de commencer par considérer l'autre comme notre ami(e) avant toute chose.
Un ami nous veut il du mal ? Non !
Partant de là on peut commencer à s'ouvrir l'un à l'autre dans un dialogue confiant et bienveillant orienté vers le « meilleur », au lieu de rester fixés et de s'abîmer dans la négativité des reproches, récriminations, accusations.
Car la souffrance que l'on jette à la face de l'autre à travers cette négativité ne fait qu'alimenter sa souffrance sans pour autant apaiser la nôtre tout au contraire...
On réactive nos blessures passées et on en crée de nouvelles.
La sexualité a ceci de particulier qu'elle cristallise nos problématiques individuelles ainsi que la problématique du couple.
Il apparaît donc capital d'être tout particulièrement vigilant à cet aspect de la vie de notre couple et de ne pas remettre à plus tard.
Chose que l'on a souvent tendance à faire, pensant que ça s'arrangera tout seul ou avec le temps ou que ce n'est pas le moment...
C'est toujours le moment !
​
Parfois il peut être difficile d'entrer ensemble et seuls dans cet espace de confiance, ou bien on n'arrive pas à retrouver les chemins du contact physique, relationnel...
Alors rencontrer un thérapeute de couple/sexothérapeute, sera justement se donner les moyens de renouer avec l'autre dans toutes les dimensions de la relation : sexuelle, sensuelle, communication, tendresse, partage...
En permettant à la part sentimentale de la relation de prendre véritablement sa place, d'être moins polluée par la part névrotique qui la constitue.

PSYCHANALYSE : UNE DEMARCHE EXISTENTIELLE ?

 
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La psychanalyse  est souvent présentée comme une démarche très longue, avec un psy qui ne parle pas ou très peu, qui nous laisse  nous dépêtrer avec nous même, nous faisant l'aumône à de rares moments d'une phrase ou d'un mot...

Il y'a des clichés qui ont la vie dure !  Parfois du fait des "psy" eux mêmes d'ailleurs !!
J'aimerais donc ici faire part de ma conception de la psychanalyse et de  la façon dont je la pratique.

Selon moi il s'agit avant tout autre chose (au delà du thérapeutique) d'une démarche existentielle, c'est à dire d'une démarche nous permettant d'entrer dans notre existence.
C'est une démarche de conscience puisqu'on ne peut se sentir pleinement être que lorsqu'on n'est plus le jouet de ces mouvements intérieurs qui nous agissent et qui au final agissent à notre place.
Qui vit ma vie,  moi ou mon Inconscient ?

Nous savons que notre histoire ainsi que l'histoire de notre environnement familial, social, culturel...nous a façonné, mais on ne sait que trop peu que ce n'est pas une fatalité !
Et surtout que l'on peut faire quelque chose de tout cela en y mettant notre patte :
"qu'as tu fait de ce qu'on a fait de toi !" ...
Et aussi que l'on peut faire mieux que changer un conditionnement pour un autre ou se reprogrammer autrement , ce qui ne fait que nous laisser dans ce même rapport à soi somme toute assez mécanique :
conditionnement/stimulus/réponse, reprogrammation ou changement de programme/nouvelle réponse...

Mais l'âme humaine n'est pas un ordinateur avec des logiciels à changer voir à mettre à la poubelle quand ça ne marche pas bien ou pas comme on voudrait !
L'âme humaine est vivante et de ce fait même porte en elle des germes, des potentialités qu'il nous appartient de développer ou parfois de juste laisser s'épanouir.

Un jour un de mes superviseurs m'a dit :  "on ne change pas, on se transforme..."
Cette phrase je l'ai comprise comme étant la possibilité de faire autrement avec les mêmes ingrédients, comme dans une recettes de cuisine !
Si je sépare le blancs des jaunes d’œufs ou pas,  si je les bats ou pas, je n'aurais pas le même gâteau à la fin avec pourtant le même nombre d’œufs !!
Mais il nous appartient déjà de voir vraiment de quels ingrédients nous sommes faits...

Et c'est ce que la démarche analytique permet dans la mesure où elle offre un espace dans lequel une ouverture intérieure va pouvoir s'opérer,  un espace où nous allons pouvoir entrer en contact avec notre intime  :  "le fond de soi" soutenu en cela par la présence d'un autre, avec lequel on accepte de le  partager.
Cette rencontre avec un autre (l'analyste) va donc nous permettre de nous rencontrer, de faire connaissance avec nous même au delà de nos conditionnements psychiques, de nous découvrir en tant que personne à part entière.
La confiance est au cœur de ce cheminement, pouvoir se fier à un autre dont on est assuré de sa bienveillance  indéfectible même dans les moments où les jeux du transfert nous amène parfois à en douter...

C'est donc de liberté intérieure dont il est question dans cette démarche et c'est pourquoi je la qualifie d'existentielle.
La liberté est un cadeau que l'on a la chance de pouvoir chercher, parce que nous portons en nous tel un joyau cette merveille : la  Conscience.

Pour finir j'aimerais partager avec vous un poème, le préféré de Nelson Mandela dit on.
Il m'émeut toujours quand je le lis et tout particulièrement les trois dernières phrases.
Alors, devenons ce capitaine ....!

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Invictus
Dans les ténèbres qui m'enserrent
Noires comme un puits où l'on se noie
Je rends grâce aux dieux, quels qu'ils soient
Pour mon âme invincible et fière.
Dans de cruelles circonstances
Je n'ai ni gémi ni pleuré
Meurtri par cette existence
Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu de colère et de pleurs
Se profile l'ombre de la Mort
Je ne sais ce que me réserve le sort
Mais je suis, et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin
Nombreux, les châtiments infâmes
Je suis le maître de mon destin
Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley (1843-1903)
Adresses
5 Rue du Fort 30 000 Nîmes et
32 Avenue du Général Vincent 30700 Uzès

Horaires
Du lundi au mercredi. Uniquement sur RDV
Téléphone
06 86 73 80 80
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